Les 5 incontournables à connaître avant de faire son premier marathon

Aug 17, 19

Moi,  j’aurais bien aimé que quelqu’un me les transmette.

Il y a 15 ans, en 9 mois, je passais de mon canapé ( 0 km) au Marathon de New-York (42,195 km). Depuis j’ai enfilé pour le plaisir quelques marathons (le dernier : Copenhague en mai 2018).  

Récemment, un ami me disait : “Si tu écrivais un article sur le sujet ? Ton aventure marathon, comment tu y es arrivée ? Ton expérience, comme celles d’autres, pourrait aider des jeunes et des moins jeunes à franchir le pas.”

C’est vraiment pas mon truc, joué un peu au prof… Difficile de ne pas donner le sentiment d’être prétentieuse.  

Ce que vous savez pas, c’est qu’en gros, je cours depuis toujours  “à la fraîche”. Expression non homologuée, peut-être belge. En tous cas très perso.

Pour faire simple, “courir à la fraîche” c’est :

  • Sans montre

Le truc de la montre que tu connectes, qui sonne, qui te rappelle que tu vas trop vite, que tu as oublié de recharger, etc. Certains sont fan …  c’est vraiment pas moi.

  • Sans gel

Ces produits absolument infectes, ils te tombent comme un âne mort dans l’estomac et évidemment  ils restent coincés de heures durant au fond de la gorge,… Très peu pour moi. J’ai du mal à imaginer que cela peut-être meilleur que ce que ce que la nature propose : des dattes, des noix, …  

  • Avec les mêmes pompes depuis 15 ans

Oui, je change bien mes chaussures, grosso modo deux fois par an. Mais non, je suis pas tentée par tester un drop ceci, des amortis cela, 5 gr de plus, 100gr de moins, un profil plus fin, un aérodynamisme magique, une sensation de nuage, etc…  

Non, mon unique critère : le confort. Je suis bien dedans. Je me sens bien. Basta. Seule légère difficulté, la première année, trouver la bonne taille. Je prends 2 pointures de plus que ma taille de ville. Au début, tous les vendeurs voulaient me faire changer d’avis … Coco, je connais, je sais ce qui est bon pour moi. Aujourd’hui, soit je prends ma boite en vente libre et je file à la caisse, soit je commande sur internet.

J’ai changé une fois de modèle, récemment, pas longtemps … Je m’en suis mordu les 10 doigts. Mais ceci est une autre histoire.

  • En ne buvant que de l’eau … (en course)

C’est ça “courir à la fraîche”.

Tout cela me semble un peu banal. Trop banal.

Mais le problème, c’est que quand cet ami, qui me connaît bien et dont j’ai toujours apprécié les avis, me file ce genre d’idée … cela me travaille.

En tous cas, c’est l’effet que cela m’a fait.  J’y pensais, très souvent. Sous la douche, dans le bois.  Je me demandais, c’est quoi le coeur, l’essence de ces 15 ans de running.

Imaginons … je suis dans l’ascenseur avec Michèle Obama. Elle me fait part de son rêve : courir le marathon de New-York. Nous avons 5 étages. Je lui conseille quoi ? Le faire avant de se présenter à la Présidence … Mais encore ?

5 étages, 5 conseils, 1 par étage :

Définir le planning de préparation de course

Trouver un / une partenaire de course

Impliquer votre entourage

Visualisez

La clé du succès : prendre son pied !

1. Définir le planning de préparation de course

Première étape indispensable : construire un plan d’entraînement efficace. Celui qui va vous mener au 42 sans blessure, avec le sourire. Celui qui va vous donner confiance. 15 jours avant le jour J, vous le sentirez, vous aurez le marathon dans les jambes et la tête, vous saurez que vous allez droit au succès.

En pratique, comment fait-on ?

  • Il existe plein de bouquins, revues, sites internets sur le sujet. Si vous avez le temps, facile vous lisez et vous faites une bonne petite synthèse.
  • Autre solution, vous vous inscrivez dans un club de running qui vous proposera un plan très bien adapté, bien rôdé. Deux tops annuaires pour identifier un proche de chez vous. En Belgique : Runningeek et en France sur Jogging International
  • Autre solution encore, vous vous trouvez un coach. Il peut être un “pro”,  quelqu’un dont c’est le métier, mais un ami qui a l’expérience de quelques marathons fera très bien l’affaire aussi. Le plus important, je crois, c’est de trouver une personne avec qui le feeling passe bien, qui vous donne envie d’aller plus loin, que vous avez envie d’impressionner et qui est à votre écoute (elle doit avoir un minimum d’empathie pour entendre vos petits bobos aussi …).

Quelle que soit leur provenance, ces programmes, vous le découvrirez, sont tous très similaires : 3 à 4 sorties par semaine, des sorties diversifiées (pour ne pas se lasser), un mélange de fractionnés, footings, sorties longues, vetloops (sortie à jeun), on monte le volume en douceur pour arriver 15 jours avant à faire un 34 km. Et voilà …

Votre programme, vous le lâchez plus. il est dans votre agenda. cela devient votre ligne de conduite pour 4 mois. Votre atout c’est la régularité. Vous apprendrez votre corps à progresser sans vous blesser.

Soyez patient dans la progression.

Cela ne sert à rien de vouloir en faire trop : trop tôt, trop vite, trop long.

Prenez le temps de bien récupérer entre chaque séance.  Bref, soyez régulier !

2. Trouver un /une partenaire de course

Ce n’était pas une décision, cela s’est fait par hasard.

Courir à deux est probablement mon conseil majeur. Honnêtement, si j’ai pu boucler mon premier marathon sans souffrir, et toutes les autres fois aussi, c’est certainement grâce à ma partenaire.

Pendant toute la durée de la préparation, vous êtes deux à vous soutenir.

Vous verrez tout vous paraîtra facile.

Un petit bobo, hop, on en parle et, immédiatement, l’inquiétude se dissipe.

Temps merdique, flemme de sortir … elle pas et vous n’allez pas vous dégonfler, vous y serez aussi. Vous vous tapez des grêlons, c’est tellement plus drôle à deux…

Que ce soit à l’entraînement ou le jour de course, votre partenaire de course, sans le vouloir vraiment veille sur vous… Vous n’imaginez pas encore à quel point c’est précieux.

Vous avez en quelque sorte besoin l’une de l’autre.

Pendant la préparation, votre partenaire veillera à ce que vous n’en fassiez pas trop, elle sera aussi là pour vous rattrapper en cas de chute, …

Et puis, le jour de la course, cela change tout.

Le jour de la course, votre plus gros danger c’est vous.  Partir trop vite est une erreur classique. A deux vous calmez vos ardeurs respectives.

Et puis 42 km, c’est quand même une sacrée distance. Encore aujourd’hui, même si nous l’avons fait plusieurs fois, il y a sur le parcours toujours des baisses de régime, ou vous ne le sentez  plus,…

Quand le doute s’installe, votre partenaire de course fera toute la différence. C’est probablement grâce à lui que vous n’abandonnerez pas. Et c’est grâce à vous qu’il n’abandonnera pas. Vous terminerez tous les deux.

Je le vis depuis 15 ans. Pas de doute. C’est mon atout majeur.

Merci Sophie pour le premier, merci Ari pour tous les autres.

Je cite les organisateurs de la plateforme speerit.com “les études montrent que si vous avez un partenaire d’entraînement, vous êtes susceptible d’être plus motivé et d’être plus assidu pour vos  séances d’entraînement car quelqu’un peut compter sur vous”.

Comme trouver cette perle rare ?

C’est clair, elle doit courir à la même allure que vous, avoir l’envie de partager le même type de défi et avoir les mêmes disponibilités. Ca c’est la base. Pour la dénicher :

 Parlez-en autour de vous et utilisez vos réseaux sociaux. Vous risquez d’être étonné.

  • Une bonne piste reste, aussi, votre magasin de running préféré. Ils ont souvent des filons, ils connaissent bien leur clientèle.
  • Si non, googlez, il existe pas mal d’applications, conçues notamment pour vous aider à trouver des partenaires, en vrac :